Un test génétique ne devrait pas représenter un risque à calculer
Le Parlement a aussi ajouté les « caractéristiques génétiques » à la liste des motifs de discrimination inscrits dans la Loi canadienne sur les droits de la personne. Il a ainsi interdit la discrimination contre une personne en raison de son bagage génétique ou de sa prédisposition à une maladie génétique. D’autres changements juridiques instaurent des sanctions pénales et des pénalités si le profil génétique est utilisé de manière abusive.
Au printemps de 2017, le gouvernement du Québec a contesté la constitutionnalité du projet de loi S-201, Loi sur la non-discrimination génétique. Le gouvernement fédéral et le gouvernement de la Colombie-Britannique ont appuyé la contestation du Québec.
Bien que des enjeux comme l’assurance maladie ne soient pas régis par les lois fédérales, il existe plusieurs répercussions des tests de dépistage génétique que les tribunaux pourraient être appelés à trancher. La Commission a obtenu la permission d’intervenir dans l’affaire pour se prononcer contre la contestation constitutionnelle. À son avis, en ajoutant le motif de discrimination « caractéristiques génétiques » dans la Loi canadienne sur les droits de la personne, on élargit la protection des droits au Canada dans un domaine de la science et de la recherche en constante évolution où il n’existe aucune certitude.